Voies ferrées du Confolentais

France > Nouvelle-Aquitaine

Le territoire situé à l´ouest de la rivière la Vienne a compté trois lignes de chemin de fer :

- Roumazières-Confolens-Le Vigeant (1887 et 1901),

- Ruffec - Roumazières par Champagne-Mouton (1907),

- et Angoulême -Champagne-Mouton - Confolens (ouverte en 1912 jusque Champagne-Mouton et en 1913 jusque Confolens).

Voie ferrée de Roumazières au Vigeant par Confolens

Le premier projet, en 1865, consistait à relier Confolens à Exideuil (exportation du produit des carrières) puis à la voie Angoulême-Limoges au niveau de Chabanais. L'avant-projet est désigné comme " chemin de grande communication n° 16, destiné à être ultérieurement converti en voie ferrée ".

Le projet évolue ensuite avec une jonction avec la même voie ferrée à Roumazières-Loubert, facilitant ainsi l'exportation des tuileries de Roumazières (qui pourront se développer et se professionnaliser en grandes entreprises à la fin du 19e et au début du 20e siècles : voir tuilerie Simon, puis Polakowski et Cie, puis Grandes Tuileries de Roumazières ; tuilerie, dite Société des Grandes Tuileries, puis du Midi Perrusson Rohmer (CMPR), actuellement Monier ; tuilerie et briqueterie, dite Tuilerie coopérative française, puis Tuilerie briqueterie française) et des productions agricoles tout au long du trajet. La voie à construire était également plus courte, permettant de faire des économies dans le cadre d'un budget contraint après la guerre de 1870-1871.

La voie ferrée qui traverse le sud de la commune de Confolens est située sur le tracé de la section sud de la voie ferrée de Roumazières au Vigeant par Manot, Ansac-sur-Vienne et Confolens. Cette ligne a connu une longue histoire entre 1856, date du vœu de sa construction par le conseil général, à sa première concession en 1872, son tracé est arrêté définitivement en 1879. L'essentiel des travaux est achevé en 1883, mais l'inauguration de cette section n'a lieu que le 31 juillet 1887 pour la section Roumazières-Confolens et le 1er mai 1901 pour la section Confolens-Le Vigeant (autorisée par une loi de 1879 et une de 1883).

La jonction des voies ferrées entre Confolens et la ligne de Civray au Blanc est déclarée d'utilité publique en 1878. Le projet de convention entre l'Etat et la Compagnie des Chemins de Fer d'Orléans démarre en 1883, mais la convention n'est finalement adoptée que le 17 juin 1892 puis approuvée par la loi du 20 mars 1893. Elle est établie à voie large. En janvier 1895, les territoires traversés sont définitivement arrêtés. Les plans sont dressés par l'ingénieur ordinaire Wiart, sous la direction de l'ingénieur en chef L. Drouet. Sur cette section au nord de la gare de Confolens, les travaux sont adjugés à partir de 1897, en deux lots. Le premier lot concerne les travaux dans le département de la Charente, entre Confolens et la limite du département, sur une longueur totale de 8,178 km. Sa construction est adjugée le 17 février 1897 à l'entreprise Plassat Jean, père et fils, entrepreneurs aux Bétoulles (Genouillac, Creuse).

Vers 1900, certains chemins vicinaux sont rectifiés aux abords de cette voie.

La section de Confolens au Vigeant est inaugurée le 1er mai 1901. La section Confolens-Le Vigeant est fermée au trafic voyageurs dès 1938, mais le trafic de marchandise est maintenu jusqu'en 1978. La voie est déclassée en octobre 1979.

En 1901, il y avait quotidiennement trois trains de voyageurs dans chaque sens, mais seulement deux en 1914. Les années suivantes, le nombre de voyageurs chute et, en 1938, le Conseil général décide la fermeture du trafic voyageurs. La ligne est progressivement déclassée : d´Availles-Limouzine au Vigeant (Vienne) en 1970, puis la section sud jusqu´à Confolens en 1979, la ligne étant utilisée jusqu´en 1978 pour le transport des pierres de la carrière de Négrat vers Confolens.

La ligne de chemin de fer et la gare sont désormais fréquentés par la ligne de vélorail du Chemin de fer de Charente-Limousine, de Roumazières-Loubert à Confolens via Manot et Ansac-sur-Vienne.

Pour plus de détails, voir les dossiers de la voie ferrée et des gares et ouvrages étudiés en suivant les liens en annexe.

Voie ferrée de Ruffec à Roumazières par Champagne-Mouton

La ligne Ruffec-Roumazières fait partie du projet Freycinet défini par la loi du 17 juillet 1879. Elle permettra d'assurer la continuité entre Nantes et Limoges par Niort, Ruffec, ....

La ligne est concédée à la Compagnie d'Orléans en 1883, avec un tracé long de 45 km 682 m 90 cm en largeur normalisée de 1,40 m (voie large). En 1884, l'avant-projet, de Ruffec à Excideuil, prévoit un budget de 11 382 000 francs.

Le conseil municipal de Ruffec émet le vœu de prompts travaux le 25 août 1890.

En août 1892, le Conseil général de la Charente vote une subvention de 25 000 francs à la Compagnie d'Orléans, concessionnaire de la ligne, à la condition que les travaux soient achevés dans un délai de quatre ans. Le projet définitif fait l'objet d'une nouvelle concession le 17 juin 1892, approuvée le 20 mars 1893.

En mars 1894, le Ministre des travaux publics refuse le délai demandé par le Conseil général de la Charente pour exécuter la ligne de Ruffec à Roumazières.

La ligne est déclarée d'utilité publique le 11 janvier 1901.

La construction début par Roumazières en août 1902. Les travaux des 30 km incombant à l'Etat, entre Nanteuil-en-Vallée (moulin de Thureau) jusqu'à la jonction avec la ligne d'Angoulême à Limoges sont achevés au printemps 1908.

Les travaux du côté de Ruffec, d'une longueur de 16,425 km, débutent en octobre 1907 pour le compte de la Compagnie d'Orléans (93 300 francs). Le marché est remporté par les entrepreneurs Raguet et Heurtematte.

Les fondations des gares sont creusées en 1909. Le marché de construction des gares (stations), haltes, abris, quais, cours, alimentation en eau pour le refroidissement des locomotives (Verteuil, Saint-Georges, Nanteuil, Champagne-Mouton, halte du Vieux-Cérier, Saint-Laurent-de-Céris, Saint-Claud et Nieuil) est adjugé le 22 mars 1910 à Hérault, entrepreneur. Au mois d'août 1910, celui-ci trouve le marché trop important pour lui. Il est transféré à Ribardière à Montmorillon. Le coût total final des gares de 784 685,10 francs plus 746 000 francs pour l'agrandissement des gares de Roumazières-Loubert et Ruffec.

Le marché de ballastage est adjugé à MM. Mège et Girard de Paris. Le coût total du ballastage de la ligne s'élève à 784 685 francs, l'achat et la pose des rails s'élève à 1 731 498,60 francs.

La voie Ruffec - Roumazières par Champagne-Mouton est ouverte au service de voyageurs le 9 octobre 1911 et inaugurée le 5 novembre 1911 par M. Augagneur, ministre des travaux publics (inauguration initialement prévue le 8 octobre, reportée en raison de l'explosion du cuirassé Le Liberté le 25 septembre en rade de Toulon). La dépense totale des travaux s'est élevée 10 550 350 francs, 7 321 350 francs à la charge de l'Etat, 1 142 000 à la charge du département. Le trajet s'effectue en 2h à 2h30.

Le service des voyageurs ferme le 1er septembre 1938, remplacé par des cars ; le service des marchandises se poursuit jusqu'au 6 août 1951. La voie est déclassée en 1954 du point kilométrique 402,903 au point kilométrique 447,489 par le décret du 12 novembre 1954, en même temps que le secteur Paizay-Naudouin à Chef-Boutonne sur la ligne Ruffec-Niort.

Sur le territoire de la communauté de communes du Confolentais, elle desservait la halte du Vieux-Cérier.

Voie ferrée à voie étroite d'Angoulême à Confolens, dite le Petit Mairat

Cette ligne, utilisée par un tramway à vapeur surnommé le « Petit-Mairat », du nom du conseiller général de Champagne-Mouton qui en défendit la création, fut ouverte en 1912 d'Angoulême à Champagne-Mouton et en 1913 de Champagne-Mouton à Confolens. Sur le territoire de la communauté de communes du Confolentais, elle desservait les gares Chassiecq-Turgon, Champagne-Mouton, Benest (située à Loume), Alloue et Hiesse. Pour plus de détails, voir les dossiers de la voie ferrée et des gares et ouvrages étudiés en suivant les liens en annexe.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Ont été étudiés dans le cadre de l'inventaire du patrimoine de la communauté de communes du Confolentais :

- 2 viaducs et 9 ponts (certains ponts, difficiles d´accès, n´ont pas pu être étudiés) ;

- 7 gares ou haltes ;

- 9 maisons de garde-barrière.

Le viaduc du Négrat, difficile à observer, a été ajouté en 2024.

Voie ferrée de Roumazières au Vigeant par Confolens

Le viaduc de Pontaran ou Pontarand ou Pontaraud, sur la commune d´Ansac-sur-Vienne, permettait à la ligne de chemin de fer de Roumazières à Confolens de franchir la Faye. La ligne de vélorail du Chemin de fer de Charente-Limousine, de Roumazières-Loubert à Confolens via Manot et Ansac-sur-Vienne, emprunte désormais la section sud de cette ancienne ligne de chemin de fer qui se poursuivait au nord de Confolens jusqu´à Availles-Limouzine et Le Vigeant. Elle desservait la gare dite de Lessac-Saint-Germain, située sur la commune de Lessac, au lieu-dit les Biesses.

Pour plus de détails, voir l'annexe (Voie ferrée de Roumazières - Confolens à la limite des départements de la Charente et de la Vienne. Gares et ouvrages d'art en Charente, Archives départementales de la Charente, 5 S prov) et le dossier de la Voie ferrée de Roumazières au Vigeant par Confolens

Voie ferrée à voie étroite d'Angoulême à Confolens, dite le Petit Mairat

La ligne Angoulême - Champagne-Mouton - Confolens, à voie étroite, est desservie par un tramway à vapeur surnommé le « Petit-Mairat ». Sur le territoire de la communauté de communes du Confolentais, elle desservait les gares Chassiecq-Turgon, Champagne-Mouton, Benest (située à Loume), Alloue et Hiesse.

Deux lignes de chemin de fer se croisaient à Champagne-Mouton de 1913 à 1949 : il y eut ainsi sur cette commune deux gares situées à quelques dizaines de mètres l'une de l'autre.

Voie ferrée de Ruffec à Roumazières par Champagne-Mouton

La voie Ruffec - Roumazières par Champagne-Mouton desservait la halte du Vieux-Cérier. Le viaduc de Moulin-Robin permet de franchir la vallée de l'Argentor entre les communes de Champagne-Mouton et de Nanteuil-en-Vallée.

Le chemin de fer a amplifié l´importation de matériaux de construction : ardoise, calcaire d'Angoulême, etc., que l´on trouve employés dans de nombreuses constructions des années 1920 et 1930.

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